Le new deal
Lors de l’élection présidentielle de Novembre 1932, le candidat démocrate Franklin D. Roosevelt l’emporte largement. Dès l’inauguration de son mandat, en mars 1933, il fait du redressement de l’économie nationale sa priorité numéro un et entreprend de redonner confiance aux Américains. Il doit faire face à une économie américaine à l’agonie.
a. Une politique sous l’influence de l’interventionnisme
Tout d’abord, Roosevelt met sur pied un « brain trust », sorte de groupe de réflexion composé des élites intellectuelles du pays. Banquiers, journalistes, professeurs d’université, économistes et penseurs, aux idées parfois divergentes, mettent leurs expériences et leurs réflexions en commun en vue de proposer des solutions aux problèmes que traverse le pays. Dans ces réflexions débouche l’élaboration d’un programme baptisé « New Deal ». Il s’agit en français d’une « Nouvelle Donne », une nouvelle distribution des richesses (to deal, redistribuer). Le New Deal est fondé sur la théorie de l’influent économiste britannique, John M. Keynes, qui défend le principe d’intervention de l’Etat dans l’économie. Le New Deal est donc un interventionnisme économique. La régularisation spontanée du marché par les mécanismes de l’offre et de la demande n’étant pas garantie, c’est à l’Etat d’intervenir pour rétablir les équilibres. Le New Deal a donc pour but de relancer la consommation par une politique de plein emploi.
b. Grands travaux
Le New Deal est lancé dès mai 1933. Le premier point de cette nouvelle politique est le lancement de grands travaux. Pour parer au plus urgent, l’Etat américain décide de distribuer des fonds fédéraux aux