Le nouveau romans
Ce qui a mené au Nouveau Roman, ce sont les deux Guerres Mondiales et le choc qu’en a ressenti la population française. Avec la volonté d’échapper au roman traditionnel du 19e siècle, on était obligé d’évoluer vers une autre écriture, avec une propension au dialogue et au discours heurté. La découverte de Freud et de sa psychanalyse a également beaucoup apporté aux auteurs.
Le terme « Nouveau Roman » a été employé pour la première fois par le journaliste Emile Henriot dans un article du Monde du 22 Mai 1957 qui critiquait La Jalousie d’Alain Robbe- Grillet et Tropismes de Nathalie Sarraute. On ne peut définir ce mouvement comme une école car les univers des écrivains sont très divers mais des caractéristiques les réunissent dans leur utilisation du personnage, leur absence d’intrigue, leur nouvelle écriture. I. Histoire du Nouveau Roman a) Origines du Nouveau Roman
La fin de la Deuxième Guerre Mondiale a déclenché une volonté de la part de quelques écrivains de rompre avec le roman traditionnel du 19e siècle (écriture romantique, personnages précis, enchaînement défini des situations) et sa structure (langage soutenu). Plusieurs d’entre eux ont commencé à réfléchir à une nouvelle manière d’écrire.
Une des pionnières de cette réflexion est Nathalie Sarraute qui a mis en avant l’élaboration d’un roman nouveau. Cette réflexion se découpe en plusieurs textes publiés dont l’article "Conversations et sous-conversations" dans les revues éditées par Gallimard Les Temps Modernes (créée par Jean-Paul Sartre) et La Nouvelle Nouvelle Revue Française entre 1947 et 1953 qui seront regroupés pour constituer le recueil L’Ere du Soupçon qui sera publié en 1956 chez Gallimard.
Dans ces textes, Sarraute revendique un roman nouveau avec une forme réelle. Ce roman serait l’héritier de ceux des années 20-30 sur les modèles de Joyce ou encore Proust. Extraits de L’Ère du Soupçon de Nathalie Sarraute
« Il n’était pas possible