Le nucléaire en france - complément d'enquête 2011
Presque deux mois après l'accident nucléaire de Fukushima, Japon, conséquence du séisme et du tsunami qui frappèrent ce pays le 11 mars 2011, l'opinion mondiale et notamment française remet plus que jamais en question l'utilisation du nucléaire comme ressource énergétique à l'heure où l'écocitoyenneté est à la mode.
Le débat est d'autant plus relancé, que si la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 se situait en URSS, et semblait archaïque aux yeux de la population, l'épisode récent de Fukushima au Japon, qui compte parmi les grandes puissances mondiales, nous interroge sur l'état de nos propres centrales, avec en question phare les interrogations et les peurs de toute une population: cela pourrait-il arriver chez nous? Le reportage de Complément d'enquête de France 2 nous éclaire un peu plus sur le sujet.
Certains politiques favorables au nucléaire arguent que notre pays n'est pas situé en zone à risques, notamment sismique, contrairement au Japon. Outre la discussion que propose largement ce fait, surtout depuis la parution de la nouvelle carte sismique française (cf carte), on peut néanmoins se souvenir de la tempête de 1999, particulièrement dévastatrice en France.
Cette tempête n'arracha pas seulement quelques arbres et toitures; elle fut responsable de l'inondation d'une centrale nucléaire française, la centrale de Blayais (Gironde). Si cet incident ne fut révélé aux médias que 8 jours plus tard grâce au témoignage d'un ingénieur en sureté nucléaire, l'incident fut tout de même classé 2/7. Si l'actuel directeur de cette centrale fait tout pour dédramatiser l'évènement, le journaliste sollicité par l'ingénieur se souvient néanmoins des propos de ce dernier: "Il y avait risque de fusion du coeur nucléaire".
En pleine campagne de transparence, EDF a accepté la reconstitution des faits par l'équipe d'époque dans une salle d'essai. En présence du directeur, les ingénieurs interrogés quant à leur