Le père goriot
1814. Il se retire à la Maison Vauquer, une pension honorable de la rue Neuve-Sainte-Geneviève. Il a encore huit à dix mille francs de rentes. Madame Vauquer est intéressée par ce veuf. Mais les allers-venues de ses filles lui donnent à penser qu'il entretient de jeunes maîtresses.
1815. Ponctionné par ses filles, le père Goriot demande à habiter le deuxième étage de la pension ; Madame Vauquer commence à le mépriser.
1819. Passe au troisième étage de la pension Vauquer, l'étage des pauvres. Madame Vauquer dépitée commence à l'humilier. Il devient le souffre-douleur des pensionnaires qui ont appris que ses filles sont comtesse et baronne. La même année, Eugène de Rastignac l'a surpris en train de compresser des couverts en vermeil, pour les vendre à un orfèvre. Il acquitte avec le produit de la vente un billet à ordre pour Anastasie de Restaud. Rastignac se rapproche du père Goriot en qui il voit la figure du père éternel et joue l'intermédiaire entre lui et ses filles. Rastignac s'éprend de Delphine de Nuncingen, qui le choisit comme amant, mi par affection, mi par intérêt, le jeune étudiant étant le cousin de la Vicomtesse de Beauséant, personne centrale de l'aristocratie du boulevard Saint-Germain, dans laquelle elle souhaite avidement entrer. Le père Goriot, qui ne souhaite que le bonheur de sa fille, meuble pour Rastignac et Delphine un petit appartement, rue d'Artois, où il espère finir ses jours avec eux. Saisi d'une maladie qu'Horace Bianchon est impuissant à guérir, il attend désespérément sur son lit de mort la visite de ses deux filles, toutes deux occupées à participer au bal de la vicomtesse de Beauséant.
1820. Il meurt dans le plus total dénuement et le délire à la pension Vauquer. Seul Rastignac assiste à la messe funèbre de troisième classe donnée en l'église Saint-Étienne-du-Mont et à son enterrement