Sainte Geneviève, bergère qui, selon la légende, repoussa les huns au Vème siècle par ses capacités oratoires et sauva ainsi Paris des invasions barbares, donna son nom à la montagne où est aujourd’hui édifié le panthéon, dans le 5ème arrondissement à Paris. Devenue alors Sainte patronne de la ville, elle fût enterrée au sommet de la montagne dans un oratoire en bois. Ses reliques ont alors fait l’objet d’un pèlerinage. En 508, Clovis, premier roi des francs, fait construire une église sur ce site dédiée au culte de Saint Pierre et Saint Paul. Il est ensuite baptisé dans ce lieu qui abritera sa dépouille et deviendra alors un symbole de la monarchie catholique en France. Elle prend le nom de l’église Sainte Geneviève au XIIème siècle. Au XVIIIème siècle, Louis XV tombe gravement malade. Il invoque alors Sainte Geneviève et lui promet de reconstruire l’église qui tombait en ruine. Dix années après sa guérison, il a ramassé assez de fonds pour pouvoir commencer la construction, confiée à l’architecte Jacques-Germain Soufflot. La nouvelle église fait alors l’objet de cinq projets consécutifs entre 1755 et 1777. Malgré les loteries organisées par le roi, des difficultés financières ralentissent les travaux et l’édification du bâtiment s’étale sur plus de trente ans. Elle s’achève en 1789 sous la direction de Rondelet. L’architecture de l’édifice appartient au style néoclassique, qui apparaît à la fin du XVIIIème siècle et s’inspire du style antique. En effet, nous pouvons observer des colonnes corinthiennes aux chapiteaux ornés de feuilles d’acanthe, un porche avec des péristyles, de nombreux bas-reliefs représentant des scènes antiques. Le fronton triangulaire coiffe par ailleurs toute la façade de l’édifice à la manière des temples antiques. Le plan du bâtiment est en croix grecque. La coupole, aux modules géométriques, repose sur un tambour aux nombreuses colonnes. Les abords sont également pensés par l’architecte dans une optique d’urbanisation. Une place en