Le parchemin
Ce matériau en peau d'animal, le plus souvent de mouton ou de chèvre, a été utilisé à partir du IIè siècle à Pergame, la capitale de l'Asie mineure jusqu'au XIè siècle, principalement sous la forme de codex, de volumen (rouleau antique) et de rotulus (rouleau médiéval). Pour obtenir ce matériau, la peau (de mouton, de chèvre, ou de veau) est trempée dans un bain de chaux afin de faciliter l'élimination des poils. Puis, la graisse et l'épiderme sont grattés avec un instrument métallique pour conserver seulement le derme. Il est ensuite tendu sur un cadre rigide, appelé châssis, pour sécher. Lorsque la préparation est terminée, une différence de couleur et de texture entre les deux côtés est notable. Certains parcheminier poursuivaient alors la préparation, avec un ponçage ou un ajout de craie, pour obtenir deux côtés identiques.
2. Les avantages du parchemin par rapport au papyrus
Le parchemin est un matériau solide dont la matière première (peau d'animal) se trouve de partout. Il est possible de corriger ou effacer par grattage, lavage ou ponçage (c'est alors appelé un « palimpseste ») ou d'en modifier l'apparence avec du vernis. Il est inscriptible des deux côtés, se stocke et se conserve facilement.
3. L'usage du parchemin au Moyen-Age
Au Moyen-Age, les copistes utilisaient ce matériau pour écrire les manuscrits et les chartes. Le coût du parchemin étant élevé, ses utilisateurs appartenaient à la haute société.
4. Le remplacement progressif du parchemin
La matière première du parchemin est très chère, un parchemin est l'équivalent de douze feuilles de papier. Seize feuillets, au maximum, sont extraits d'une peau, le coût de fabrication d'un livre (environ 240 feuillets) est donc élevé. De plus, le travail du parcheminier est long et celui du copiste requiert plusieurs mois voire plus d'un an. Il fut alors remplacé progressivement par le papier.