Le parcours judiciaire de Vincent Lambert
C’est une bataille entre la vie et la mort qui dure depuis près de six ans. Et qui pourrait encore se prolonger. Retour sur les principales dates de l’affaire «Vincent Lambert».
29 septembre 2008: L’accident. Vincent Lambert, 32 ans, marié et jeune papa d’un bébé de trois mois, perd le contrôle de sa voiture alors qu’il se rend à l’hôpital de Châlons-en-Champagne (Marne), où il est infirmier. Il demeure en coma végétatif avant d’évoluer en état pauci-relationnel. Tétraplégique, totalement dépendant, il ouvre les yeux, ressent la douleur mais personne ne sait s’il comprend lorsqu’on lui parle.
Fin 2012: L’interrogation. Diagnostiqué «en état de conscience minimale», Vincent Lambert ne montre aucun signe de communication. Malgré quatre-vingts séances d’orthophonie, le personnel ne parvient pas à établir de contact avec lui. Hospitalisé depuis 2009 dans l’unité de soins palliatifs du CHU de Reims, Vincent Lambert manifeste certains signes comportementaux interprétés comme des refus de soins. L’équipe médicale s’interroge sur les suites à donner à son traitement.
10 avril 2013: Le premier arrêt du traitement. A l’issue d’une procédure collégiale, prévue par la loi Leonetti, l’équipe de soins palliatifs, dirigée par le docteur Eric Kariger, décide de le «laisser partir», en accord avec Rachel, son épouse. Vincent Lambert n’est alors plus alimenté ni hydraté. Pas associés à cette décision, les parents du jeune homme saisissent la justice.
11 mai 2013: Le tribunal donne raison aux parents. Le juge des référés du tribunal administratif de Châlons enjoint l’hôpital de «rétablir l’alimentation et l’hydratation» de Vincent, trente et un jours après l’arrêt de son traitement. Une victoire pour les parents de Vincent Lambert, décrits comme intégristes religieux, qui sont assistés de leur avocat, Maître Triomphe (également avocat du mouvement intégriste Civitas).
Septembre 2013: Une nouvelle procédure d’arrêt des traitements. Une