Le pardon royal de jean le bon
a)La composition d’un Conseil avec des intérêts cachés
Au XIVème siècle, on est encore loin de la Monarchie Absolue. Le Roi est encore très sensible aux mouvements d’opinion dont l’expression se réduit à un cercle restreint qui gravit autour de la royauté. La politique de Jean le Bon va redistribuer les rôles au Conseil. Ses hauts fonctionnaires sont comme des chefs responsables de leurs services. Il va accroitre leur autorité et engager leur propre responsabilité afin d’éviter les rivalités entre le Parlement, la Chambre des Comptes et la Chambre des requêtes. Le nombre de réunions de ses Conseils varient tout le temps ; il y à une période de forte activité en 1354-1355 ce qui coïncide avec des crises politiques. En 1354, au Grand Conseil du Roi siège 86 conseillers. On ne connait pas leurs noms exacts, cependant quelques grandes figures reviennent assez régulièrement. Le texte nous indique quelques noms de ces membres du Conseil qui, en cette période ont été au premier plan des décisions que le Roi Jean le Bon ait pu prendre.
Ligne 4-5 : » Le cardinal de Boulogne » ; en 1352 c’est l’arrivé de Gui de Boulogne à la Cour. Cela fait 10 ans qu’il est Clerc. Il a fait une carrière ecclésiastique. Il va recevoir promotion sur promotion qui va le fait devenir archevêque de Lyon à 25 ans et Cardinal à 27ans. C’est un membre influent est un négociateur hors pair. Sa demi-sœur était la seconde épouse de Jean le Bon apparenté par son père à Charles le Mauvais ; en effet le père de Gui de Boulogne épouse Margueritte d’Evreux la tante du Roi de Navarre. En 1353 il est employé par le Pape Innocent VI pour la paix entre la France et le Royaume-Uni. De plus, c’est le principal artisan du Traité de Mantes. Gui de Boulogne est attaché à la famille Navarraise et en 1354 lors du Traité de Mantes où il négocie avec Charles de Navarre il n’agit pas au nom du Pape Innocent mais de sa propre initiative. Plus tard lorsque Charles de Navarre écrivit