Le parnasse
Le Parnasse : mouvement poétique français de la seconde moitié du 19ème siècle, recherchant la perfection formelle, l'impassibilité et la gratuité de l'art.
1) Histoire du mouvement
C’est par référence à la montagne grecque où séjournaient Apollon et les muses que paraissent dans la revue Le parnasse contemporain, de nombreux recueils de poésie.
Ce mouvement littéraire se considère plus sérieux que le romantisme, refusant le lyrisme d’un Musset ou d’un Lamartine.
Parfois, ces poètes sont considérés comme des néo-romantiques.
Un des principaux inspirateurs du Parnasse est Théophile Gautier (1811-1872), dont le nom est associé à une doctrine appelée l’Art pour l’Art, et qui souhaitait fonder une poésie qui n’ait pour finalité qu’elle-même, sans épanchement lyrique, et se caractériserait par le simple culte de la beauté et de la forme. Ainsi Théophile Gautier, d’abord Romantique, rompt brutalement avec la génération précédente ds sa préface à Mademoiselle de Maupin (1835). Il expose de nouveau ses principes dans son poème « l’Art »
« L’Art pour l’art » ne doit pas viser l’utilité, et puisque les civilisations passent, seule la beauté est éternelle.
Leconte de Lisle espère réconcilier la science et l’art.
Le Parnasse est aussi une école qui réunit des poète comme Théodore de Banville ou Heredia.
2) Les principes
- Le culte de l’impersonnalité : il s’agit de lutter contre les effusions du moi, du lyrisme propre aux romantiques.
- Le culte du travail : La poésie pour les Parnassiens est un art ; elle réclame l’apprentissage d’une technique et l’exigence de l’effort. Le poète, souvent comparé à un sculpteur, doit transformer une matière difficile, le langage, en beauté, grâce à un patient labeur. Ce qui prime, ce n’est donc pas l’inspiration, mais le travail sur la forme. De fait, les poètes parnassiens ne transigent pas avec la rime, avec le respect des formes fixes et des règles de la poésie