Le parti pris des choses, Ponge
1) Le parti pris des choses est un recueil de poèmes en prose qui se veut à la fois poétique et scientifique. En effet, les poèmes écrits ont une tournure didactique et un but précis : enseigner. Dans son recueil, Ponge présente ces « choses », des éléments du quotidien, intentionnellement choisis pour leur vraisemblable banalité. L'objectif du livre est de rendre compte des objets de la manière la plus précise possible en exprimant les propriétés physiques et linguistiques du mot. En clair, il veut rendre compte de la beauté des objets ordinaires. À l'aide d’une multitude d’images (métaphores, comparaisons), le poète veut restituer aux objets leur entière originalité. En effet, certaines « choses » ne sont plus perçues qu'à travers l’écran du lieu commun. Le poète entend donc renouveler notre perception du monde. Le papillon devient ainsi lampiste, la fleur est « une tasse mal lavée » (ou une lampe), loin des stéréotypes usés. Mais Ponge n’a tout de même pas pour désir d’anéantir l'expression poétique : le papillon est également « un minuscule voilier des airs malmené par le vent » ou même « une allumette volante ».
Aussi le poète use-t-il de tous les moyens à sa disposition pour briser le moule, et créer ses propres objets poétiques : poésie du cageot : poésie des objets de consommation : le pain ; poésie de la nature enfin, dans ce qu'elle a de plus palpable. Ce regard sur les objets prend leur parti, c'est-à-dire qu'il leur rend justice en ne les enfermant pas dans des stéréotypes.
2) Les poèmes sont essentiellement des descriptions d’objets naturels. On trouve la pluie, l’automne, les fougères, les mûres, l’orange, l’huitre, les arbres et le brouillard, le feu, les saisons, le mollusque, les escargots, le papillon, la mousse, la mer, l’eau en général, les coquillages, la faune et la flor, la crevette, et le galet. Ainsi, Ponge nous donne à voir un monde pur, simple et beau en ce qu’il est naturel.
3) Le poème en prose est un