le paysans de danube
Au début de la fable : mise en place d’une conversation du fabuliste avec son lecteur, création d’une complicité, d’une connivence par le rappel du traitement du même sujet dans une autre fable : Le Souriceau, le cochet et le chat ». La Fontaine évoque un lien avec son lecteur dans la durée : « Jadis », « à présent ». Complicité culturelle : « nous », »on connaît les premiers » : le lecteur connaît aussi Socrate, Esope et Marc-Aurèle, projection dans le texte d’un destinataire lettré.
En bon classique, La Fontaine s’abrite derrière des auteurs antiques et puisent ses exemples dans sa culture : arguments d’autorité : Socrate, philosophe qui pratique la maïeutique, l’art du questionnement, dont Platon reprend l’enseignement dans ses dialogues et qui avait la réputation d’être laid. Esope : fabuliste grec d’origine esclave. Marc Aurèle, empereur, philosophe du stoïcisme, présenté comme la source de l’anecdote du paysan germain.
La Fontaine présente le portrait par le présentatif « voici » et signale que la fable est un genre de la concision : « portrait en raccourci ».
Ligne 11 à 19 : portrait du « sauvage » : une apparence barbare et fruste marqué par une pilosité extrême comme le prouve le champ lexical du poil : barbe touffue, velu, sourcil épais, poil de chèvre », insistance sur une forme d’animalité. Comparaison avec un ours, un ours mal léché. (Nous découvrirons dans son discours que c’est la violence de la colonisation qui l’a réduit à aller « converser avec des ours » !) Vêtements tirés de la nature : ceinture de jonc, sayon de poil de chèvre.
+préjugé négatif lié à l’absence d’harmonie dans le visage : difformité physique qui