Arturo Pérez-Reverte est devenu connu après avoir déroulé une intense activité journalistique dans la presse écrite, à la radio et à la télévision, en étant reporter de guerre durant plus de vingt ans dans divers pays d’Afrique, Amérique Latine et Europe. Il a eu l’occasion de relater plusieurs événements dont il a vécus, comme la Révolution roumaine, la Guerre du Golf, les guerres de la Croatie et de la Bosnie. L’écrivain d’origine espagnole a été consacré à travers ses romans, parmi lesquels on remarque Le Hussard de 1986, suivi par Le Maître d'escrime en 1988, apprécié par la critique française avec le Grand Prix Annuel de Littérature Policière. D’une très grande popularité s’est réjouit aussi la série des romans ayant comme protagoniste le capitaine Alatriste. On se demandait souvent pourquoi l’écrivain garde pour soi l’expérience vécue comme journaliste de guerre et quand celle-ci sera convertie dans un livre. Ainsi, le roman Le peintre des batailles, qui apparait en 2006 en pourrait être, d’une certaine façon, la traduction de ses expériences accumulées au fil du temps, comme une sorte d’autobiographie. Le roman est perçu par la critique comme «l'un de ses livres les plus durs, tristes et des plus ambitieux intellectuellement et littérairement ». C’est un livre qui mène le lecteur dans l’implacable géométrie du chaos à travers l’art, la science, la guerre, l’amour, la lucidité et la solitude qui se mélangent dans l’immense fresque d’un monde en agonie. Le roman, structuré en dix-neuf chapitres, constitue un focus autour d’un certain nombre de thèmes, comme par exemple la question des représentations, permanence et omniprésence des sociétés humaines. Dans la tentative modeste de la mise en exergue de toute la complexité du roman, on va faire appel à toute une série de spécialistes en domaine, pour mieux comprendre la question de la construction des représentations à travers la photographie et la peinture. Ainsi, si on considère la