Le pelican commentaire
La nuit de mai, Le Pélican, Alfred de Musset
Le 19éme siècle est un siècle ou de nombreux courants littéraires se rencontrent. Il y a le romantisme, privilégiant dans la poésie le sens du poème, quitte à abandonner quelques règles classiques par rapport à sa forme. Il y a aussi le parnasse, qui prône la forme avant tout. On retrouve aussi le symbolisme, qui allie la forme et le fond pour créer un univers de symbole. En 1835, Alfred de Musset publie Le Pélican, un poème contenu dans le recueil La nuit de mai. Dans ce poème, il développe sa conception personnelle du poète par une métaphore avec un pélican. On peut alors se demander à quel courant littéraire s'apparente cette conception du poète que peut avoir Musset. Nous étudierons d'abord la conception du poète selon Musset, puis nous l'apparenterons à un genre littéraire.
On peut tout d'abord relever au vers 32 que Musset ne parle pas de poètes, mais de « grands poètes ». Cet adjectif qualificatif épithète donne à la conception du poète une dimension qui fait penser à un idéal à atteindre qui n'est pas à la portée de tout le monde. Cette affirmation est renforcée au vers suivant : en effet, on y parle de « ceux qui ne vivent qu'un temps » : sous entendu qu’eux ne vivent pas un temps, qu’ils sont en quelques sortes immortels, surpuissant. La conception du poète chez Musset s'appuie sur un fait essentiel, c'est que le poète se donne entièrement à chaque fois qu'il écrit un poème. En effet, les « quelques gouttes de sang » du vers 41 sont en fait une partie du poètes qui est dans ses « déclamations », c'est à dire un de ses poèmes. Cette idée de sacrifice est apparentée au sacrifice de Jésus sur la croix, selon le récit de la Bible. En effet, on retrouve le terme de « divin sacrifice » au vers 23, sacrifice qui est fait, comme Jésus, par « amour sublime » (vers 19). De plus, le Pélican à sa « poitrine ouverte », tout comme Jésus. Au vers 31 « sentant passer la mort se recommande à