Le pere Goriot
Sandra García Cruz
« Le père Goriot »
Ce livre commence avec une description détaillée de la pension de Madame Vauquer. C'est une pension de famille situé à Paris en 1819.
Pour l’auteur, c’est important de montrer le personnage et les lieux où elle vit. Le décor a été modelé par le personnage et le décor produit un effet sur ce personnage: c'est comme une interaction entre le décor et le personnage.
Madame Vauquer, née de Conflans, est une vieille femme qui, depuis quarante ans, tient à Paris une pension bourgeoise établie rue Neuve-Sainte-Geneviève, entre le quartier latin et le faubourg Saint-Marceau. Cette pièce, connue sous le nom de la Maison Vauquer, admet également des hommes et des femmes, des jeunes gens et des vieillards, sans que jamais la médisance ait attaqué les moeurs de ce respectable établissement.
La face de Mme Vauquet vieillotte, grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet; ses petites mains potelées, sa personne dodue, sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur, sa figure fraîche comme une première gelée d'automne, ses yeux ridés, enfin toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne. Le bagne ne va pas sans l'argousin, vous n'imagineriez pas l'un sans l'autre. L'embonpoint blafard de cette petite femme est le produit de cette vie. Son jupon de laine tricotée, qui dépasse sa première jupe faite avec une vieille robe, et dont la ouate s'échappe par les fentes de l'étoffe lézardée, résume le salon, la salle à manger, le jardinet, annonce la cuisine et fait pressentir les pensionnaires. Quand elle est là, ce spectacle est complet.
Agée d'environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à toutes les femmes qui ont eu des malheurs. Elle a les yeux vitreux, et l'air innocent. Néanmoins, elle est une bonne femme au fond, disent les pensionnaires, qui la croient sans fortune en l'entendant geindre et tousser comme eux.
Le père Goriot, vieillard de