LE PERSONNAGE DE MATHILDE ET LE MYTHE LITTERAIRE DE CENDRILLON
Le personnage de Mathilde dans la parure de Guy de Maupassant dans son évolution rencontre le parcours mythique du personnage de cendrillon de Charles Perrault. Le champ des images réuni dans ce textes rappelle un tant soit peu le mythe de cendrillon tels que reprit par certain auteur. Le discours mythique investit le discours littéraire créant ainsi une parfaite interdiscurcivité .Ce fait nous envoie directement dans le vaste champ de la littérature générale et comparée. C’est donc à juste titre qu’en tant que comparatiste, nous nous intéressons à ces deux œuvres (la parure de Maupassant et Cendrillon de Charles Perrault).
En nous appuyant sur les trois étapes de lecture mythocritique de Pierre Brunel (émergence, flexibilité, l’irradiation), nous ferons une étude comparative du personnage de Mathilde et de Cendrillon.
I-EMERGENCE
Le mythe de cendrillon surgit dans le texte de Maupassant à travers les descriptions faites des personnages. Observons d’abord le personnage de Mathilde.
« Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès.
Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse,
Souriante et folle de joie. Tous les hommes la
Regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être
Présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser
Avec elle. Le Ministre la remarqua.
Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par
Le plaisir, ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa
Beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de
Nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes
Ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au cœur des femmes.
Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari,
Depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec
Trois autres messieurs dont les femmes s’amusaient
Beaucoup. » (Page 02) extrait la parure de Guy de Maupassant
Perrault de son côté écrit dans Cendrillon.
« Le fils du roi, qu’on alla avertir qu’il venait