Le personnage de roman : son évolution du moyen-age à nos jours
Un roman s’organise le plus souvent autour d’un ou plusieurs personnages qui se définissent par leur portrait, leurs actions, leurs sentiments, et ce de façon plus ou moins précise. De ces éléments, création du romancier, dépend la perception du lecteur, la façon dont ce dernier interprète le personnage et s’identifie à lui (à des degrés divers).
La conception du personnage a évolué au cours des siècles, en fonction du regard porté par les auteurs sur le monde, et de leurs interrogations.
Le terme de « roman » est médiéval. Il désigne des textes écrits en langue romane, principalement des romans de chevalerie. Au Moyen-âge, les romans sont d’abord composés en vers (mémorisation) – le roman de la Rose ( 13ème siècle, octosyllabes – 22.000 v.) ou la Chanson de Roland ( roman épique – 11ème siècle, décasyllabes 9000 vers en version syllabes).
Aux origines du personnage de roman
Les premiers personnages : des héros
Les premiers romans s’inspirent de l’Antiquité, des héros de l’Iliade et de l’Odyssée d’Homère. Le personnage est doté de qualités exceptionnelles.
Dans les romans médiévaux, romans de chevalerie ou courtois (Chrétien de Troyes), les personnages évoluent dans un monde peu réaliste, souvent idéalisé. Cependant le lecteur peut les voir changer au fil de leurs aventures ; cette évolution préfigure ce que sera le « personnage ».
Toujours au Moyen-âge se développe un autre genre romanesque : le roman satirique (Roman de Renart – anonyme – probablement des clercs – 12-13ème siècles). Le monde dans lequel ils évoluent n’est plus idéalisé. Ils tournent en dérision la société médiévale et les codes de la chevalerie. Le monde animal rappelle clairement celui des humains : il fait rire et réfléchir.
Au 16ème siècle :
François Rabelais met en scène des personnages qui proposent à la fois une satire de la société et une réflexion philosophique sur l’homme (les géants Pantagruel et Gargantua).
Au 17ème siècle :
Le genre