14 milliards FCFA seraient en moyenne, selon Microsoft Afrique de l’Ouest, la perte causée par le phénomène de la cybercriminalité en Côte d’Ivoire. Dans ce pays et à Abidjan particulièrement, ce fléau est devenu plus qu’une mode, un état d’esprit. Le ‘’brouteur’’ (Cybercriminel) est une légende, même plus, un mythe, dont les ‘’mérites’’ et le penchant à la bombance sont célébrés. Le web est devenu le terrain privilégié de ces jeunes, allumés par le gain facile. Intrusion dans cet univers sans frein où la Loi n’existe que de nom, où les avis sont parfois ténébreux et les acteurs pas très Net. Le fléau de la cybercriminalité est mondial. Selon une source citée par jeuneafrique.com, chaque seconde dans le monde, 18 personnes sont victimes d’une escroquerie sur internet. En 2012, quelques 550 millions de victimes ont perdu, au total, la bagatelle de 55 milles milliards FCFA. Ce qui représente plus que le produit intérieur brut (PIB) du Maroc. L’Afrique, certes, reste loin derrière l’Europe de l’Est, mais tient ‘’3 places honorables’’ dans le top 10 des pays les plus cyberarnaqueurs de la planète. Ainsi, selon le FBI, nos ‘’lauréats’’ sont le Nigeria, 3ème mondial, le Ghana qui s’arroge la 7ème place et le Cameroun la 9ème. Ce tableau sombre n’émouvra le moins du monde, l’africain qui s’est accoutumé aux classements les plus lugubres de son continent. L’Afrique est toujours restée l’Afrique.
Notre pays la Côte d’Ivoire, est quand à elle, dit on, une très bonne élève du géant nigérian. Les jeunes ivoiriens imitent à la perfection leurs modèles anglophones. Ils tendent même à les surpasser. Le record ivoirien en termes d’arnaque culminerait à 520 000 000 FCFA. Comme on peut le constater, l’enjeu pécuniaire est énorme. Pilate 1er, jeune brouteur de la commune de Marcory dira, « C’est mieux de ‘’bara’’ (travailler en bambara dialecte du nord de la Côte d’ivoire, qui prend ici le sens d’arnaquer) que d’aller braquer une banque où le risque de se faire choper est plus