Introduction L'indicateur économique dominant est actuellement, et depuis longtemps, le Produit Interieur Brut (PIB). Le PIB mesure le niveau de production d'un pays. C'est sa variation qui permet de mesurer le taux de croissance économique. Le PIB est apparu en France en même temps que la Comptabilité Nationale (CN) en 1945. En plus de mesurer la croissance économique et d'être l'indicateur de base des comparaisons internationales, il devait aussi permettre de mesurer, avec le PIB par habitant, l'évolution du bien être économique des individus. Pendant les 30 Glorieuses, le PIB/hab a très fortement augmenté et on a observé de formidables gains en niveau de vies, en bien être. Le PIB n'était pas remis en cause, ou du moins on s'en contentait. Mais depuis quelques années, le PIB, en tant qu'indicateur de bien être, est vivement remis en cause. Dans notre économie moderne, plus complexe, est-ce que le bonheur est toujours dans le PIB ? Autrement dit : le PIB est-il un bon indicateur de bien être ? N'y a t-il pas d'autres facteurs de bien être que le PIB ne prend pas en compte ? Nous allons tout d'abord présenter plus précisemment le PIB, et voir les insuffisances du PIB comme indicateur de bien être. Nous allons ensuite voir que d'autres indicateurs ont été créé afin de mieux appréhender le bien être, notamment ceux du PNUD, avant de voir les recommandations que préconisent un groupe d'expert, la Commission Stiglitz, pour mieux mesurer le bien être. I) Le PIB un indicateur de performance économique… La mondialisation a permis d’augmenter la richesse mondiale, en générant toutefois de fortes disparités économiques sur le plan géographique. En effet, en moins de cinquante ans, les écarts de revenus au niveau de la planète ont quasiment triplé : il était de 1 à 30 au début des années soixante, le rapport entre les 20% les plus pauvres et les 20% les plus riches est passé aujourd’hui de 1 à 80. Depuis toujours l'indicateur le plus utilisé, notamment