Alfred de Musset et George Sand se rendent à Florence en 1833, où cette dernière place l'action d'une conspiration en 1537 en s'inspirant de l'oeuvre de Varchi la Storia Fiorentina. Voyant qu'elle n'en fera rien, elle l'offre à son jeune amant qui transforme le manuscrit en Lorenzaccio, drame romantique en 5 actes se passant à Florence en 1537 et 1538 où Charles Quint et le Pape instaure leur autorité dans la République de Florence à travers le duc Alexandre de Médicis, ce qui n'est pas sans rappeler les événements et les préoccupations post-Restauration Française contemporains à Musset.
Mais sachant que Musset est resté peu de temps à Florence, nous pouvons dès lors nous demander si la représentation de Florence est uniquement superficielle.
Pour ce faire, nous étudierons dans un premier temps les éléments de Florence présents dans l'oeuvre puis nous verrons comment Musset a donné du relief à cette couleur locale.

Dans Lorenzaccio, la ville de Florence est représentée de manière caricaturale.
En effet nous pouvons voir que la géographie de la ville est parfaitement respectée, avec une surabondance de lieux cités tels que "un jardin" (acte I scène 1) "une rue" (acte I scène 2) "une cour du palais du duc" (acte I scène 4) "Église de San Miniato" (acte I scène 5), "le bord de l'Arno" (acte I scène 6), certains sont des lieux touristiques, d'autres de simples lieux sans dénomination, mais cela montre une certaine connaissance de la ville ou du circuit touristique, ainsi que la présence de repérage pour les lieux
En plus de cette véricité géographique, Musset y incorpore une véracité historique. En effet il s'inspire de deux autres oeuvres pour écrire sa pièce : une conspiration en 1537 de George Sand et la Storia Fiorentina de Benedetto Varchi, contemporain de l'époque des Médicis et qui a compulsé les chroniques des années 1527 à 1538 de la ville de Florence, dont George Sand s'est inspirée pour écrire une conspiration dont Musset s'est à son tour inspiré,