Le plaisir epicurien
Épicure est l'un des premiers à avoir réfléchi sur le thème du plaisir. Lucrèce est de son coté, très sensible à la portée morale de la pensée de son maître.
-Le bonheur est, selon l'épicurien le bien suprême, qu'il faut acquérir et conserver : il se confond avec la uoluptas, le plaisir, mais pas n'importe quel plaisir. Le plaisir épicurien, c'est, pour le corps, l'absence de douleur (aponie), et, pour l'esprit, l'absence de trouble et de crainte, le calme, la tranquillité, la sérénité (cette ataraxie dont il a déjà été question à plusieurs reprises). Le plaisir = absence de souffrance = définition négative du plaisir = la plaisir en repos
--Le but de la classification des désirs n’est pas de limiter la quête du plaisir à ce qui est strictement nécessaire car l’épicurisme n’est pas un ascétisme, mais de préserver l'accès au bonheur grâce à l’ataraxie de l’âme et l’aponie du corps même dans les situations les plus difficiles. Le but de l'épicurisme est d'arriver à un état de bonheur constant, une sérénité de l'esprit, tout en bannissant toute forme de plaisir non utile. Le plaisir consiste donc dans l’abolition d’un manque destructeur ou d’un désordre affectant l’esprit ou le corps. Mais Epicure distingue le plaisir en mouvement et le plaisir en repos, ces deux plaisirs s’opposent : ils ont lieu dans des temps de nature différente. 1) plaisir en mouvement
Epicure appelle « plaisir en mouvement » le plaisir procuré par la satisfaction d’un désir naturel.
Le plaisir en mouvement est attaché à la satisfaction d’un désir naturel : il marque le moment où le désir est en train d’être satisfait. Mais lorsque ce désir naturel est satisfait et qu’aucun autre désir ne trouble l’âme, il n’y a plus de plaisir en mouvement, il n’y a pas de déplaisir, il y a un calme serein, un plaisir en repos.
2) plaisir en repos
Epicure appelle « plaisir en repos » le plaisir dont on jouit dans l’état de complète absence de douleur et de trouble (l’aponie et