le plan anti addictologie
L’adolescence, une période à haut risque
Comme l’explique Jean-Pascal Assaily, le rapport au danger n’est pas simple et linéaire, il est complexe et pendulaire. Depuis le berceau jusqu’au cercueil, l’être humain est balancé entre le besoin de protection et la recherche de nouveauté. C’est à l’adolescence que le mouvement est le plus important (1). Cette période est un grand chamboulement : transformations biologiques, changements physiologiques, sexualité naissante, émergence d’une pensée abstraite, développement d’une identité autonome. Devenir autonome et construire sa propre identité implique de faire des choix quant aux valeurs et aux croyances et ce dans tous les domaines de l’existence : à l’école, en société, avec ses amis ou sur le plan politique. C’est une forme d’expérience de la vie qui passe par des conduites à l’interface du connu et de l’inconnu, du permis et de l’interdit, du licite et de l’illicite (2).
Comme il ignore qui il est et qu’il cherche à le découvrir, le jeune peut adopter des conduites extrêmes. Il explore la vie jusqu’aux limites de la mort. Il se met en quête de ses propres limites mais aussi de celles des adultes et de la société.
La prise de risque semble donc un élément naturel et nécessaire dans le développement de chaque individu. Toutefois, sans cadre et limites, ces conduites peuvent nuire à la santé et au bien être du jeune et si elles s’inscrivent dans la durée, elles peuvent s’instaurer en mode de vie et devenir des addictions.
Les différents types de comportements à risque (3)
Parmi les substances dites «