le poete
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Il n'y a plus ni ciel ni terre rien que la neige qui tombe sans fin Hashin Dehors, tombe une poudre d’une blancheur étincelante. Poudre de ciel immaculée, larmes sèches et suaves, flocons étoilés abandonnés par des guerriers blancs ayant pris possession du ciel. Dehors, la neige a vêtu la nature d’un épais manteau couleur de lait. Cette paisible blancheur m’évoque calme et volupté, comme si la neige semblait m’apaiser. Dehors, clairsemant ces lieux autrefois si verts, des roseaux prennent leur habit d’hiver, baignés par la rivière englacée.
Neige, matière capable de figer et de protéger la Nature. Mais déjà le soleil apparaît et me rappelle que tout est éphémère. Alors, la neige se met à briller comme si elle remerciait le soleil de l’avoir éclairée. Le ruisseau autrefois gelé laisse entrevoir sous une épaisse couche de glace quelques filaments d’eau. Ainsi de manière progressive, la vie