Le pont mirabeau un poéme musical
Lecture analytique n°4 :
Texte : Guillaume Apollinaire « Le Pont Mirabeau » Alcools (1913)
Introduction :
Publié en février 1912 dans la revue Les Soirées de Paris, ce poème est inspiré par Marie Laurencin. Très épris de la jeune femme, Apollinaire a eu une liaison à partir de 1907. Mais lassée par son caractère difficile, Marie quitte le poète, qui écrit « Le Pont Mirabeau » après la rupture. En 1911, Apollinaire habitait depuis 2 ans le quartier d’Auteuil, dans le XVIème arrondissement, et aimait à emprunter le Pont Mirabeau quand il rentrait chez lui à pied, venant de la rive gauche. Il était sans doute souvent en compagnie de Marie. L’image de ce pont est donc naturellement associée au souvenir des amours du poète. Le pont a, de plus, une valeur symbolique que nous analyserons d’abord avec le caractère élégiaque du poème. La musicalité du texte sera notre seconde approche.
I – Un poème élégiaque
A) L’expression du temps qui passe
B) Comparaisons et images : le souvenir des amours mortes
C) Une image symbolique de la permanence de l’Être
II – Un poème musical
A) Le refrain et les répétitions
B) La structure rythmique
C) Le jeu des sonorités
Conclusion :
Ce poème se situe dans la tradition élégiaque romantique. On trouve la même thématique du souvenir amoureux rendu mélancolique par le temps passé, dans « Tristesse d’Olympie » de Hugo, « Le Lac » de Lamartine et « Souvenir » de Musset. Mais l’écriture poétique moderne (l’absence de ponctuation, les ambiguïtés, par exemple) rend le texte original et unique. Enfin, le fait que Marie ne soi pas nominée et la profonde humanité de la plainte lyrique, assurent au poème une portée