Le pont mirabeau
I/1) Il s’agit d’un poème élégiaque. Le poème reprend un thème traditionnel. On s’attachera donc à dire la musicalité de ce poème incantatoire. Son thème est l’expression d’amour passé à travers l’évocation de ce lieu autobiographique pendant sa liaison avec Marie Laurencin, ce qui est marqué de ce pont Mirabeau puisque l’on sait que le poète y passait. Cet amour est donc associé à la Seine.
Dès les deux premiers vers, l’amour est associé à l’eau courante, donc à la Seine. C’est un thème très romantique. Le champ lexical du temps est très présent ainsi que celui du souvenir. Le thème du temps est égrainé tout le poème.
2) L’évocation de la fuite du temps est omniprésente dans le poème (ex : v 3). La tournure impersonnelle soutenue un peu archaïque évoque elle-même le passé et insiste sur le fait que le souvenir s’impose : « Faut-il qu’il m’en souvienne ». La tournure intellectuelle semble regretter. Tout le poème est ponctué par le champ lexical du temps, notamment le refrain avec les mots « nuit », « jour », « heure » et le mot « éternel ». Ce thème de la fuite du temps donne sa tonalité très nostalgique puisqu’il est associé à la perte amoureuse. De nombreux verbes de mouvement accentuent cette impression d’écoulement : « coulent », « vienne », « venait », « s’en vont ». Ils sont mis en relief par le procédé allitératif en V et par l’anaphore (v 13 et v 14) « l’amour s’en va » de même la répétition vers 19 : « passent les jours et passent les semaines ». Même procédé de mise en relief des verbes de mouvement par les allitérations en S. Le verbe « passe » du vers 19 reprend le verbe « passe » du vers 9 où le vers avait été mis en relief par la fin du vers avec