le pouvoir de la littérature
Dans l’acte Ⅴ scène Ⅲde son œuvre le mariage de Figaro, Beaumarchais fait prononcer au protagoniste Figaro,valet du Comte, un monologue, dans lequel Figaro dit : 《 Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie !... Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire ! tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m’a fallu déployer plus de sience et de calculs, pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes ! et vous voulez jouter... 》 Cette critique vigoureuse exprimée par l’auteur a fortement bouleversé Louis XVI. Après avoir lu cette pièce, il s’est exclamé 《Il faudrait détruire la Bastille pour que la représentation de cette pièce ne soit pas une inconséquence dangereuse. 》
Au milieu du XVIII siècle, la dictature des classes privilégiées et le régime monarchique corrompu ont empêché gravement la société française de progresser. Ainsi, les contradictions hiérarchiques se sont aggravées. Les paroles de Beaumarchais visent les classes privilégiées et la domination des nobles, et reflètent l’espérance d’obtenir la liberté, l’égalité et les droits de l’homme sous la forme de théâtre. A cette époque-là, en tant qu’outil très utile pour faire réfléchir les gens, le théâtre a répandu les pensées par une histoire vivante. Le public, surtout la bourgeoisie, a été influencé par ces idées. Il est indéniable que les pensées présentées par le théâtre ont offert à la révolution française une base idéologique. Donc, la prise de la Bastille est inévitable. Ce qui est ironique, c’est que le roi Louis XVI a prédit son avenir : la Bastille a été détruite, son règne aussi.
C’est le pouvoir de la littérature. Elle donne aux gens l’occasion de réfléchir sur la situation actuelle, la possibilité de se rebeller et de lutter