le pouvoir des fables
). L’échec de cette argumentation directe
Cette stratégie est un échec total, personne ne lui prête la moindre attention, « on ne l’écoutait pas » (v.6), ici le pronom indéfini « on » donne une impression de masse lointaine, les gens ne lui prêtent aucune attention, l’ignorent et ce mot accentue d’avantage cette attitude. Ici, ce ne sont pas les gens qui sont loin de l’orateur, mais plutôt l’orateur qui se sent loin d’eux, car il est incapable de les atteindre avec ses paroles. « Le vent emporta tout, personne ne s’émut » (v.10), ce vers est très significatif, ces paroles tombent dans le vide, il utilise tous les outils typiques de l’oratoire, dont la tonalité pathétique, et ça ne touche personne, les gens semblent imperméables à ses paroles. Néanmoins, c’est parce que ces gens sont des humains comme lui qu’ils refusent de lui prêter la moindre attention.
c). L’orateur : un homme ordinaire au même titre que le peuple
Les gens présents, étant superficiels et à son image refusent de l’écouter, ils regardent ailleurs et sont plus intéressés par des disputes d’enfants que par ce qu’il dit : « L’animal aux têtes frivoles / Étant fait à ses traits ne daignait l’écouter / Tous regardaient ailleurs ; il en vit s’arrêter/