Le président de la république sous la vème république
Le président de la république sous la Vème République
La France a usée dix huit régimes en l'espace de deux cents ans et c'est ainsi faite la réputation d'être un pays ingouvernable. C'est entre autres cette incapacité à se doter d'un Gouvernement stable qui fera dire à Winston Churchill à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale que la France devrait être mise sous tutelle au même titre que l'Allemagne. Pourtant, de la IVe république, rongée par l'instabilité ministérielle et ravagée par les déchirures de la guerre, va naître la Ve république emmenée par un homme : le Général De Gaulle. L'idée que ce faisait celui-ci de l'avenir politique de la France est contenu dans le discours de Bayeux qu’il prononça en 1946. Cette idée donnera, une dizaine d'années plus tard, l'essence de la constitution de 1958. De Gaulle rêvait pour la France d’un homme fort, qui sache la mener dans un rapport de confiance vers les défis qui l’attendait. Il voulait doter le Président de la république de prérogatives étendues, d'un pouvoir souverain afin de doter l'État et la Nation d'un véritable chef. Comptant son charisme et sa popularité, De Gaulle fit taire les voix qui dans son propre camp prônaient un régime parlementaire sur le modèle britannique. Il dénonça l'opposition qui l'accusait de vouloir être un monarque républicain cherchant à s'emparer du pouvoir en rappellent son service irréprochable des intérêts supérieurs de la France. Ainsi, en 1958, la constitution de la Ve république dota la France d’un Président fort, incarné par De Gaulle. La fonction présidentielle pris vraiment son essor en automne 1962, quand par un référendum inconstitutionnel De Gaulle fit élire le président directement par le peuple et non plus par le Parlement. Les articles six et sept de la constitution furent modifiés donnant au Président de la République une légitimité le plaçant bien au dessus du Parlement.
Par la suite, tous les présidents endossèrent leur rôle de monarque