Le président de la république sous la iiie république
Après la guerre de 1870 opposant la France et la Prusse, qui se solda sur la défaite et la capture de Napoléon III, un gouvernement provisoire fondé par Léon Gambetta parvint à établir la III° République. Ce gouvernement proclame la République le 4 septembre 1870 et des élections vont être organisées dès 1871. Les élections eurent lieu le 17 février 1871 et la nouvelle assemblée nomma Adolphe Thiers comme chef de l’exécutif mais c’est sous le gouvernement de Mac-Mahon ( 1873 – 1879 ) qu’a véritablement été fondée la République notamment par l’amendement Wallon du 30 janvier 1875.
Mais c’est avec trois lois constitutionnelles en 1875, que la III°République est définitivement installée. Les dispositions contenues dans ces lois sont des compromis entre les monarchistes et les républicains et instaurent un véritable régime parlementaire.
Le régime parlementaire peut être dualiste, et est alors caractérisé par le rôle actif joué par le chef de l’État et la double responsabilité du gouvernement, à la fois devant le chef de l’État et devant le Parlement. Mais le régime parlementaire peut également être moniste : le gouvernement n’est plus responsable que devant le seul Parlement suite à l’effacement du chef de l’État. C’est en ce sens que la III° République verra un chef de l’État de plus en plus effacé, bien qu’il dispose de pouvoirs importants en théorie.
C’est pourquoi nous pouvons nous demander comment s’impose la personne du Président de la République dans le cadre de la III° République et comment va-t-il évoluer ?
Dans un premier temps, il conviendra d’examiner l'instauration définitive de la République et l'exercice réel du pouvoir par le Président, avant de voir qu’en réalité, la pratique des institutions fait du Président une personne totalement effacée.
I- L'installation définitive de la République et la puissance théorique du Président
Sous la III° République, la dislocation