Le premier homme qui passe est un héros sufisant.
Au sens courant un héros est un personnage légendaire, quelqu'un de parfait et d'extraordinaire. C'est justement ce que veut démentir Zola. Pour lui un héros n'est pas quelqu'un d’exceptionnel, c'est le premier homme qui passe... Dans cette phrase le héros est donc vu comme une personne banale. Le mot "suffisant" au sens propre signifie arrogant mais ici il est employé dans le sens de "satisfaisant". Pour Zola il n'y a pas d'homme commun ou ordinaire il n'y a que des héros.
L’écrivain engagé et réaliste utilise dans ses romans des personnages ordinaires qu'il met au premier plan. Comme dans son roman "pot-Bouille" où Adèle, une bonne est employée comme personnage principal. On peut aussi prendre comme exemple son œuvre "Germinal" qui dévoile Etienne Lantier, un mineur. Il décrit son courage au quotidien. Cet homme simple est perçu et utilisé comme un héros par Zola, au même titre que les autres hommes.
Emile Zola n'est pas le seul à prendre ses personnages principaux au seins de la vie quotidienne. Il est suivi te tous les écrivains et autres artistes réalistes comme Gustave Flaubert dans son roman "Mme Bovarie". C'est l'histoire Bourgeoise ordinaire qu'il va lettre en avant et dont il va faire une héroïne. Guy de Maupassant cherche aussi à exposer la réalité à travers ses personnages. Comme celle de Jeanne dans le livre "Une vie" où l'on va la suivre tout au long de ses épreuves. Les peintres suivent aussi ce mouvement. Jean-François Millet peint des femmes au champs dans "Les glaneuses" ou un paysan et une paysanne priant "L'Angelus". Les peintres Gustave Courbet et Camille Corot comme Millet veulent aussi mettre en avant des personnes ordinaires et les placer au centre de leurs œuvres.
Cette phrase reflète un concept de l’héroïsme bien différent de celui qu'on lui attribut