Le premier ministre
En France aujourd'hui, le Président de la République Nicolas Sarkozy semble se placer au devant de la scène, en instaurant un régime quasi présidentiel. On peut le remarquer lors de son discours du 14 Janvier dernier, où il s'exprimait de la sorte : "un Président qui s’explique devant le Parlement. C’est un Président qui gouverne. C'est un président qui assume. On n'élit pas un arbitre mais un leader". En cela, il s'éloigne un peu de la pensée gaullienne, où le président est d'abord un arbitre et quelqu'un qui fixe les grandes orientations. Or, face à ce nouvel état de fait, le Premier ministre actuel, François Fillon, pourrait paraître quelque peu en retrait vis à vis du Président de la République. Néanmoins, les pouvoirs du Premier Ministre, en France, n'ont en rien changé depuis le mandat de Nicolas Sarkozy, et celui exerce toujours les pouvoirs lui ayant été conféré par la Constitution. En effet, l'article 21 de la Constitution précise que "Le Premier Ministre dirige l'action du gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. Il assure l'exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l'article 13, il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres. Il supplée, le cas échéant, le Président de la République dans la présidence des conseils et comités prévus à l'article 15. Il peut, à titre exceptionnel, le suppléer pour la président d'un Conseil des ministre en vertu d'une délégation expresse et pour un ordre du jour déterminé." Ainsi, les pouvoirs du Premier ministre semblent bien déterminés, il est le chef du gouvernement tandis que le Président de la République est le chef de l'Etat. Le Premier ministre siège à Matignon, est nommé par le Président, et démissionne lors de tout changement de gouvernement ou lorsque des circonstances particulières l'exigent : "J'ai le bail le plus précaire de Paris" déclarait Michel Rocard à ce sujet. Ainsi,