Le prince de machiavel

4224 mots 17 pages
Quand Machiavel rédige le Prince, il se place dans une perspective : il va soulever le problème du fonctionnement du pouvoir. Machiavel est un homme d’action, son expérience à Florence l’a consacré. Ce qu’il recherche, c’est l’efficacité, valeur suprême en politique. Machiavel annexe le problème du meilleur régime essentiel pour ses prédécesseurs et donc celui de sa légitimité fondée sur la morale. Pour lui, la morale n’est pas un principe essentiel de la fondation d’un Etat puisqu’elle n’en est pas la fondatrice. La morale et la vertu sont pour Machiavel le fruit d’une éducation, et si morale il y a , elle est fondée et non fondatrice. Fondée sur quoi ? Sur un acte immoral. Il en ressort que tout Etat trouve sa fondation dans un acte illégitime. Rien ne sert dans ces conditions de s’interroger sur la légitimité dans la fondation d’un Etat. Et dans cet Etat, Machiavel a un objectif clair; tout son ouvrage le traitera. Il l’expose à Francesco Vettori dans sa correspondance : il étudiera « ce que c’est que la souveraineté, combien de sortes il y en a , comment on l’acquiert, comment on la garde, comment on la perd » ; cette quête de stabilité se subordonne à un objectif, qui est d’inscrire son action dans l’histoire, sans quoi elle aurait été vaine puisque disparaissant à la mort du prince. Cette quête n’est pas innocente dans une Italie que les rivalités divise, ce que déplore Machiavel qui plaide pour une Italie unie et puissante. Machiavel étudiera comment le prince peut imposer son pouvoir aux autres pour maintenir la stabilité de l’Etat dans la durée. Cette analyse dont l’objet peut se confondre celui d’un courant littéraire répandu à l’époque, celui des miroirs des princes. Mais Machiavel, dans son œuvre, rompra entièrement avec la tradition même s’il se place dans le même cadre pour feindre de suivre la lignée tracée. Pour convaincre, Machiavel doit persuader que son traité présente un caractère scientifique, et, en effet, il conjugue un

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