Le prince

3249 mots 13 pages
Le terme « politique » renvoie à de nombreuses questions : quelle est la meilleure forme de régime politique ? Quand est-ce qu'un régime politique peut prétendre être légitime, et par là même, exiger l'obéissance ? De tels problèmes suscitent donc la question de la morale en politique : la pratique du pouvoir peut-elle justifier le droit de ne pas se conformer aux exigences de la morale ? Plusieurs auteurs auront tenté d'élaborer une réponse à une telle problématique, parmi lesquels, Kant, ou Machiavel, auteur du XVIème siècle et contemporain des humanistes, mais qui s'inscrit contre la thèse des humanistes selon laquelle une bonne gestion de l'Etat va de pair avec une conduite vertueuse. Déterminer si en politique il faut se conduire comme le dicte la morale, c'est aussi se demander si la violence est inhérente à la pratique du pouvoir.

Penchons-nous tout d'abord sur la thèse tenue par Machiavel dans ce texte.
Machiavel, dans cet extrait, affirme que le Prince n'est nullement tenu d'accomplir ses promesses à l'égard du peuple, et plus généralement, qu'il ne devra pas se soucier de savoir s'il est bon, généreux, mais devra au contraire se soucier de savoir s'il paraît posséder ces qualités, dissimulant ses agissements qui seraient impopulaires. Pour lui, la stabilité de l'Etat ne peut être assurée en ayant exclusivement recours aux lois, il est parfois nécessaire d'user de la violence pour arriver à ses fins en politique, selon que les événement y obligent ou non. Il propose donc une vision opportuniste plus que totalitaire de l'Etat.
On peut voir le texte en trois parties : la première partie va du début du texte à la ligne 6 (jusqu'à « vôtre »). Elle concerne le fait que le Prince n'a pas le devoir de tenir ses promesses dans la mesure où le peuple ne tient pas les siennes, de part sa nature méchante. La deuxième partie va de la ligne 6 à la ligne 8 (« dissimuler »). Machiavel y affirme qu'un bon Prince doit être capable de manipuler l'opinion pour asseoir

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