Le prince
Penchons-nous tout d'abord sur la thèse tenue par Machiavel dans ce texte.
Machiavel, dans cet extrait, affirme que le Prince n'est nullement tenu d'accomplir ses promesses à l'égard du peuple, et plus généralement, qu'il ne devra pas se soucier de savoir s'il est bon, généreux, mais devra au contraire se soucier de savoir s'il paraît posséder ces qualités, dissimulant ses agissements qui seraient impopulaires. Pour lui, la stabilité de l'Etat ne peut être assurée en ayant exclusivement recours aux lois, il est parfois nécessaire d'user de la violence pour arriver à ses fins en politique, selon que les événement y obligent ou non. Il propose donc une vision opportuniste plus que totalitaire de l'Etat.
On peut voir le texte en trois parties : la première partie va du début du texte à la ligne 6 (jusqu'à « vôtre »). Elle concerne le fait que le Prince n'a pas le devoir de tenir ses promesses dans la mesure où le peuple ne tient pas les siennes, de part sa nature méchante. La deuxième partie va de la ligne 6 à la ligne 8 (« dissimuler »). Machiavel y affirme qu'un bon Prince doit être capable de manipuler l'opinion pour asseoir