Le principe de non cumuk des responsabilités contractuelle et délictuelle

4262 mots 18 pages
Commentaire d’arrêt de la cour de cassation 1er chambre civile du 28 juin 2012

Le rapport entre la responsabilité contractuelle et délictuelle est marqué par le principe de non cumul. Par définition, si on passe un contrat, on ne doit pas permettre de détourner le contrat par l'usage de la responsabilité délictuelle, il s'agit d'une protection du champ contractuel. Ce principe jurisprudentiel est réaffirmé la cour de cassation en sa formation de 1er chambre civile rendant un arrêt le 28 juin 2012. M. Eddy X, âgé de 11 ans, qui s’était rendu avec d’autres enfants, accompagnés d’un adulte, dans un restaurant, a été victime d’un accident le 29 juin 2003. Il s’est blessé alors qu’il s’apprêtait à descendre d’un élément de l’aire de jeux, dépendante de l’établissement. En effet, l’anneau qu’il portait au doigt s’étant pris dans une aspérité d’un grillage de protection qu’il venait d’enjamber. Les parents de M. Eddy X, tant en leur nom personnel qu’au nom de leur enfant mineur, ont recherché la responsabilité de la société ADOS qui est exploitante de l’établissement, et ainsi que la responsabilité de la personne accompagnant les enfants.
Un arrêt est rendu le 3 décembre 2009 par la cour d’appel, qui déclare la société ADOS responsable du préjudice subi par M. Eddy X et par ses parents, en retenant que le principe de non-cumul des responsabilités contractuelle et délictuelle ne s’opposait pas à ce que cette responsabilité fût rechercher sur le fondement de l’art 1384 alinéa 1er du code civil. D’autant que M. et Mme X n’auraient de lien contractuel avec la société ADOS que par le biais de leur fils, qui, étant mineur au moment de l’accident, ne s’était pas trouvé engage dans un lien contractuel avec cette société, même par stipulation pour autrui, en utilisant une aire de jeux qui est indépendante du contrat de restauration.
Un arrêt infirmatif est rendu par la cour d’appel de Lyon le 21 octobre 2010, déclarant la société ADOS entièrement responsable du

en relation

  • Commentaire d'arrêt cassation civile 3ème 24 avril 2003
    1849 mots | 8 pages
  • Ste ComAgent c BackBoxUp
    873 mots | 4 pages
  • commentaire d'arrêt du 16 janvier 2007
    1751 mots | 8 pages
  • Cour de cassation, chambre commerciale, 22 octobre 1996 - la validité des clauses limitatives de responsabilité
    3173 mots | 13 pages
  • Cass. 2e civ., 16 novembre 2017, no nov.
    1718 mots | 7 pages
  • Arrêt numéro 06-14611
    2066 mots | 9 pages
  • Adine devoir
    2197 mots | 9 pages
  • RESPONSABILITE CIVILE agouarram final
    15889 mots | 64 pages
  • Yéyé
    1103 mots | 5 pages
  • Commentaire cass. 3ème civ. 11 mai 2011
    2161 mots | 9 pages
  • 1ère Chambre civile, 16 mai 2006
    2821 mots | 12 pages
  • 28 Mai 2002 1ere chambre civile, cour de cassation
    1526 mots | 7 pages
  • Commentaire d'arrêt
    1936 mots | 8 pages
  • Commentaire d'arrêt Civ 3e, 26 mars 2013
    2053 mots | 9 pages
  • La liberté contractuelle des personnes publiques
    2519 mots | 11 pages