Le printemps arabe
INTRODUCTION
L’idée lui est venue dès 1892. Le jeune aristocrate s’émerveille devant la beauté du sport et rêve de voir le monde se défier sur quelques disciplines. Il propose son projet publiquement à la Sorbonne, devant un joli parterre de nobles. L’accueil est glacial.
Que cela ne tienne, il va se battre pour son idée. Elle est excellente, il le sait. Malheureusement, on lui répond souvent la même chose « trop vaste, trop ambitieux ». Seules la Jamaique, la Suède, la Nouvelle Zélande veulent participer à l’événement. Pour ce dernier, il faudra effectuer un interminable voyage car le pays se trouve proche de l’Australie. Ce choix n’emballe pas vraiment Coubertin. Mais bon, il le respecte.
Un congrès se tiendra de nouveau à la Sorbonne le 16 juin 1894. Le gratin mondial est présent. Nul doute qu’après sa présentation, il saura. Il met tous les atouts de son côté en faisant entendre un hymne planant. La salle semble conquise. La cause n’est peut être pas encore perdue. Il s’engage dans un interminable discours. Tout le monde boit ses paroles. Il a gagné.
Une semaine plus tard, ce même congrès signe à l’unanimité l’organisation des futurs jeux olympiques. Coubertin est fier, heureux. Il n’a que 31 ans.
Il ne faut pourtant pas traîner, car le Baron a déjà planifié l’année de la première édition : 1886. Le lieu est plus que symbolique, Athènes, en Grèce.
Ainsi 2670 ans après leurs créations, les jeux olympiques vont renaître de leurs cendres.
ATHENES 1896 (du 4 au 15 avril)
Emotions. L’hymne composé par Spiro Samara retentit dans le stade. 50 000 spectateurs sont présents. Pierre de Coubertin sied dans la tribune d’honneur, fier, près du roi Georges 1er. Le français est ému lorsque il prononce la phrase