Le progrès scientifique
I – Introduction problématique. II. Le danger inhérent à (...) III. Un progrès de la technique IV. Une supra-intuition (...) V - OUVERTURE
Le progrès a-t-il des limites ? I – Introduction problématique. Les progrès techniques et scientifiques s’accumulent : l’homme semble devenu le maître de l’évolution du vivant. Il peut agir sur son propre génome. Cependant, en ce domaine, n’est-il pas encore qu’un apprenti sorcier ? En effet, il ne saisit pas les conséquences écologiques et éthiques de telles modifications. Ce qui paraît à première vue un progrès incontestable ne s’avère-t-il pas le lieu de la révélation de nos limites. Il est donc légitime de se demander « Le progrès a-t-il des limites ? ». La notion de progrès ne concerne pas que le domaine technoscientifique, elle peut recouper des plans distincts. Notre exemple présente d’ailleurs non seulement un plan technique du progrès mais aussi un plan moral. Et ce recoupement de divers types de progrès une fois mis au jour crée problème. Le progrès sur un plan technique n’est-il pas synonyme de décadence sur un plan moral ? Pour l’apologue du progrès (Condorcet, Marx entre autres), le sens du réel est l’augmentation de notre puissance grâce aux progrès scientifiques et techniques. Le progrès moral est une conséquence directe de ce premier type de progrès. Toute augmentation de puissance implique une nécessaire responsabilisation. D’autre part, la somme de connaissances mises en jeu implique un investissement collectif et par là même de plus en plus une responsabilisation collective. La révolution qu’est la génétique n’a d’intérêt que si elle sert l’épanouissement de l’espèce humaine. Ces avancées ne sont possibles que par un effort de plus en plus collectif, il est donc légitime de penser qu’elles ne peuvent être que bénéfiques pour toute la collectivité. Au