Le progrès de l'agriculture, ses limites et ses effets nocifs
Le progrès de l'agriculture, ses limites et ses effets nocifs
L’agriculture entre temps a subi de nombreuses mutations, mais c’est au sortir de la deuxième guerre mondiale que le primaire entame une révolution avec l’essor de la mécanisation et la généralisation des engrais et des pesticides: dans les pays développés capitalistes, le choix est fait d’une agriculture productiviste. La successive période de décolonisation remet la question agricole et alimentaire sur le devant de la scène géopolitique et géoéconomique mondiale. Aujourd’hui, on constate que la souveraineté agricole des États joue un rôle fondamental dans leur intégration à l’économie globale car elle est au cœur des conflits d’intérêts mondiaux, dans le cadre d’un modèle intensif de croissance. Enfin, elle n’a que des implications politiques et économiques: la pérennité environnementale et la sécurité alimentaire sont également mis en jeu. Il faut, donc, que l'agriculture soit exercée avec toute la rationalité possible pour éviter des dommages irréparables à la potentialité productive des terrains et pour garantir la salubrité des produits et la tutelle de l'environnement.
L' évolution de l'agriculture
I. La mécanisation
Il y a un siècle les exploitations agricoles étaient de très petites tailles et très nombreuses. Les paysans n’avaient pas de moyens financiers et technologiques pour être productifs et il fallait beaucoup de main-d’œuvre pour assurer les récoltes. Les moyens étaient très limités: faux et faucilles pour couper les blés et charrues tirées par des chevaux ou des bœufs. On semait à la volée ou grâce à des semoirs tirés par les chevaux. Mais, il y a un peu plus de trente ans, de nombreux progrès ont commencé: toutes les exploitations ont été équipées de tracteurs diesel et de moyens pour entretenir et cultiver les terres. La main-d’œuvre a beaucoup diminuée et a été remplacée par les machines. Les exploitations ont