Le prologue gargantua
La stratégie argumentative :
Double analogie : Silène / Socrate - Socrate / roman.- Rabelais attire d'abord l'attention du lecteur par une comparaison apparemment irrévérencieuse : Socrate = une boîte !- Explication : description de ce qu'est une " boîte de Silène " - allongée par des énumérations- Retour à Socrate : double portrait extérieur / intérieur è la 1ère analogie apparaît… mais on ne sait toujours pas où l'auteur veut en venir.- Nouveaux retards dans le 2ème §, avant que la thèse apparaisse enfin dans la dernière phrase.==> raisonnement par INDUCTION : les faits concrets, les éléments de comparaison, les exemples apparaissent avant l'idée générale que le lecteur ne découvre qu'à la fin.Un style oralisé et oratoire :
- Les apostrophes, les adresses au lecteur ; - Verve populaire et vocabulaire concret : remplace un seul terme abstrait par toute une série d'images concrètes, souvent burlesques.- Goût de l'énumération : effets de rythme, de sonorités, parallélismes de construction, anaphores, rimes.- Le lyrisme : les qualités de Socrate.Les genres de texte : tous les indices montrant qu'il s'agit d'un prologue.
- Les apostrophes, les adresses au lecteur ;- " ce prélude et coup d'essai "- vocabulaire : " livres ", " titres "…- allusions à " ce " livre : " faut ouvrir le livre et soigneusement peser ce qui est déduit " ; " les matières ici traitées "…Une leçon de sagesse :
Si Socrate est peint à l'aide d'hyperboles, ("prince des philosophes"), le modèle qu'il propose est déjà une leçon de sagesse ; voyons en effet les qualités de Socrate :
"entendement plus que humain, vertus merveilleuses, couraige invincible, sobresse non pareille, contentement certain, asseurance parfaicte, desprisement incroyable de tout ce pourquoy les humains tant veiglent, courent, travaillent, naviguent et bataillent."
L'on s'aperçoit que l'image ici donnée du philosophe n'est pas très éloignée de