Notre pays, comme le reste du monde, traverse une crise financière qui devient maintenant économique et demain peut-être sociale. Les prémisses de cette crise sociale sont connues : revendications sociales disparates articulées néanmoins autour du pouvoir d'achat lors de la grève du 29 janvier qui a réuni 1 à 2 millions de personnes, grève contre la vie chère en Guadeloupe depuis le début du mois de janvier.

Face à cette situation sociale préoccupante, le Président de la République et le gouvernement ne sont pas restés inertes. Dès le 4 décembre l2008 le Président de la République a proposé un plan de 26 milliards (plan de relance) et des mesures de soutien aux banques. Plusieurs actions ont été entreprises en faveur des ménages les plus fragiles (création du RSA revenu minimum de solidarité, revalorisation des minima sociaux, meilleure indemnisation du chômage partiel). Malgré tout cela, il semble que les mesures gouvernementales n'ont pas été entendues par la majorité de nos concitoyens.

Le Président de la République et le gouvernement doivent approfondir la démarche qui est la leur, fondée sur l'écoute, le dialogue et la concertation. Le Président de la République prend acte des difficultés des Français en comprenant leurs inquiétudes et se propose de leur parler lors d'une émission télévisée.

Le message du Président de la République est connu : malgré la crise économique, les réformes doivent continuer. Ce message clair doit être accompagné d'une pédagogie plus réaliste qui ne doit pas opposer analyse fondée sur l'investissement et celle fondée sur la consommation. La crise économique actuelle a mis en avant les fondements de l'analyse keynésienne qui articule les deux niveaux : investissement et consommation. La seule différence par rapport à l'époque keynésienne, c'est que l'analyse se faisait dans une économie fermée. Or, à l'heure actuelle, l'ouverture de l'économie entraîne des effets d'éviction d'une relance par la consommation comme le