Le père goriot.

1) Un portrait réaliste.

Il s'agit de peindre un personnage et de faire croire à sa réalité (effet de réel), tout en obéissant à ses conceptions (Balzatiennes) selon lesquels, le moral et le physique d'un individu sont en étroite correspondance et mérite une attention particulière. Balzac croit en effet aux théories élaborées à partir de 1772 par le suisse Lavater qui établit les principes de la physiognomonie (conaissance des dispositions intellectuelles et morales de quelqu'un d'après son apparence).

Ainsi l'ordre de la composition de ce portrait est il révélateur de cette philosophie ?

Après une phrase d'introduction annonçant le portrait du personnage occupant le centre de la phrase, l'évocation se fait en trois temps. Le premier mentionne les éléments physiques éssentiels (l.11). Le narrateur insiste ensuite sur sa personnalité (l.27). Vient enfin l'évocation de son mode de vie comme l'indique l'expression débutant sa phrase : Ses moeurs consistaient à" (l.28)
Cette présentation est donc logique : le regard du lecteur est invité à découvrir le personnage en partant de l'exterieur pour aborder ensuite son aspect intérieur. On constate qu'il existe un étroit lien entre son aspect physique et son aspect moral.

Ainsi "les épaules larges", l'évocation d'un " buste bien developpé" lasse entendre un personnage solide d'une energie et d'une grande force de caractère. La suite du passage ne manquera pas de le confirmer. La formule populaire qui annonce ce portait " voilà un fameux gaillard" est à prendre sur deux plan :
Vautrin est une homme fort qui de surcroPït a un sang frois "impertubable" annoncera t-on plus loin dans le texte. Les liens entre le physique et le moral sont même mis explicitement en relief par le narrateur ainsi sa voix, trais physique par excellence est en harmonie avec sa grosse gaieté. L'expression "en harmonie" confirme cette idée. "La figure, rayée par des rides prématurées" n'est pas un simple constat de