Le rôle du chef de l’Etat et du gouvernement en Allemagne et en Espagne. Lorsque l’Espagne et l’Allemagne ont créée les constitutions qui sont les leurs aujourd’hui (loi fondamentale pour l’Allemagne en 1949 et constitution espagnole en 1978), ces Etats sortaient tout deux d’une dictature militaire au pouvoir centralisé, et où les décisions étaient prises par un seul homme ; Franco en Espagne, Hitler en Allemagne. Ces pays ont alors souhaité que leurs institutions soient marquées par la faiblesse du chef de l’Etat, ce sont tout deux des régimes monistes. Par ailleurs, dans l’actualité, la chancelière Allemande Angela Merkel semble bien plus présente que le président, inconnu à l’étranger. Ainsi le chef de l’Etat en Allemagne comme en Espagne, semble bien moins impliqué dans la vie politique aussi bien intérieure qu’internationale. En France, la Vème République donne au président des pouvoirs conséquents ce qui semble loin d’être le cas pour Christophe Wulff et Juan Carlos Ier. Il semble alors pertinent se s’interroger sur la place réel qu’occupe le chef de l’Etat et celle gouvernement et de son chef. Comment et par qui est exercé le pouvoir exécutif en Allemagne et en Espagne ? Il est important d’ajouter à cette question celle des limites à l’exécutif instaurées par les constitutions respectives. I. Le chef de l’Etat, un homme en retrait du jeu politique… A) Un chef de l’Etat faible et effacé…
En Allemagne et en Espagne, le chef de l’Etat est considérablement effacé, il ne possède que des attributions essentiellement formelles, de plus il n’a pas vraiment de légitimité populaire. En effet, le roi d’Espagne par exemple, est irresponsable politiquement, toutes ses décisions doivent être signés par le président du gouvernement ou dans certains cas par le président du congrès des députés. En effet le