Le rapport à la mère dans Pierre et Jean

Malgré le fait que Pierre et Jean sont des personnages qui exigent des attitudes très différentes envers leur mère dans ce roman, tous les deux semblent avoir un complexe d'Œdipe à un point ou un autre dans ce roman. Pourquoi ces liens existent-ils? Est-ce que les deux frères ont réglé leurs problèmes à la fin du roman? Pour connaître les réponses, il faut bien analyser la situation familiale dans laquelle se trouvent Pierre et Jean, et aussi considérer comment chaque frère a été affecté par leurs relations avec leur mère. Pour commencer, il faut savoir un peu de vocabulaire, ce qui inclut le complexe d'Œdipe, la castration et l'identification. Le premier, le complexe d'Œdipe est un attachement sexuel d'un enfant à un parent du sexe opposé. La castration est une « réponse fantasmatique aux questions que suscite chez le jeune enfant la différence anatomique des sexes. Un garçon redoute la castration comme une menace paternelle en réponse à ses activités sexuelles » (Le Petit Larousse Illustré). L'identification avec le parent du même sexe est ce qui arrête le complexe d'Œdipe, tandis que l'identification avec le parent du même sexe force ce complexe à continuer. Sans connaître la signification de ces mots, ça serait très difficile d'expliquer les liens très forts que Pierre et Jean possèdent avec leur mère.

Au début du roman, ça semble être Pierre, pas Jean qui possède un complexe d'œdipe. Il baise sa mère à chaque journée avant de quitter la maison et il exige beaucoup de tendresse envers Mme Roland. C'est très évident que Pierre aime beaucoup sa mère lorsqu'il ne veut absolument pas croire qu'elle a trompé son père. Il respecte sa mère et il veut croire qu'elle ne fera jamais une chose pareille! Il est convaincu qu'il doit avoir tort et qu'il soupçonne sa mère sans justification. Pierre croyait qu'il :

« faillait que ce soupçon si léger, si invraisemblable, fût rejeté de lui, complètement, pour toujours. Il lui