Le rapport de la morale et du droit
Mais l´ordre s´il est indispensable n´est pas le but ultime des sociétés. Toute société tend vers certains fins individuelles ou collectives : bonheur, richesse, liberté, vertu, puissance, etc. Ces buts particuliers sont nombreux et souvent contradictoires. Entre eux le droit fait un choix qui n´est pas nécessairement le même pour toutes les sociétés à toutes les époques. Il est évidemment impossible de dresser un catalogue des buts particuliers de toutes les règles de droit. On peut distinguer néanmoins des buts d´ordre moral (bonnes moeurs et justice) et des buts d´ordre matériel de biens commun, tout en observant que, dans la recherche du progrès moral et matériel, le droit se heurtera à un besoin de séćurité et de stabilité qu´il ne peut totalement ignorer.
Institutionnaliser l'éthique, c'est faire de la loi naturelle le droit positif. C'est poser en droit ce qui existe déjà naturellement. Cette loi a préséance sur le droit et, à ce titre, sa reconnaissance permet l'élaboration du droit. Celui-ci n'est possible qu'avec cette reconnaissance. Le simulacre existe, mais sa véritable nature finit par se dévoiler au grand jour, c'est-à-dire un droit qui n'a comme soutien de sa légitimité que la force brute. Le « droit », tel qu'on l'entend aujourd'hui, permet tous les abus car il procède d'une idée du bien. Celle-ci n'aura de fin que lorsqu'il y aura suffisamment de gens fatigués de se faire voler en son nom. Aucune fiction n'est nécessaire pour établir le droit. Néanmoins, pour être considéré comme tel, l'homme doit entériner le droit qui correspond à sa nature comme il adopte la juste description de la nature en général.
Le rapport de la morale et du droit :
On oppose souvent la morale, dont les buts sont la vertu, la justice, la charité,