le reboisement
Ainsi pour J. Perrève (ancien procureur du roi et juge français) en 1845, « Le rétablissement des massifs d'arbres dont les cimes et les pentes rapides étaient autrefois abritées mérite toute la sollicitude de l'administration : peu d'entreprises donneraient à la longue des résultats comparables. Un capital immense se trouverait, avant un-demi siècle, ajouté aux essources de l'état, à l'avoir des communes et des établissements publics. Les forêts du gouvernement rendent aujourd'hui trente-trois millions ; ce revenu serait doublé peut-être. Un demi-siècle, c'est bien long pour un individu; mais pour une nation, un demi-siècle est bientôt passé (...) Une bonne surveillance, la répression des abus du pacage, suffiraient souvent à produire la régénération spontanée des forêts. L'expérience en a été faite dans nos "régions méridionales, particulièrement dans les départements des Alpes. Ceux qui ont parcouru les Pyrénées dépouillées maintenant des bois séculaires qui en faisaient l'ornement et la richesse , ceux qui ont visité les Cévennes, où le roc est à nu là où la tradition rapporte que des arbres magnifiques s'élevaient jadis, ceux qui ont été témoins, dans les départements du Var, des Basses et Hautes-Alpes, des dévastations affreuses causées tous les ans par les torrents , depuis qu'on a ravi aux montagnes ces forêts tutélaires , dont la présence modérait la fonte des neiges et l'écoulement des eaux ; ceux qui s'effraient du changement funeste survenu dans le régime de nos rivières depuis 1789, tous ceux enfin qui souhaitent de voir commencer l'œuvre d'une réparation, considéreront le reboisement des forêts comme étant d'une véritable importance, car il est évident pour chacun que l'accroissement de la population et le défrichement des bois ont amené parallèlement la trop grande dépopulation des animaux non malfaisants qui