Le recours à l'inconcsient autorise t il l'alibi de l'inconscience ?
La découverte freudienne d'un inconscient psychique pose problème dans la mesure où elle donne à penser que nous serions manipulés par des forces obscures et que nous pourrions ne pas être maîtres de nos choix, de nos actes, de nous-même. Reconnaître l'existence d'un inconscient serait abdiquer notre responsabilité. L'inconscience connaît plusieurs sens. Elle peut être naturelle, dans ce cas elle apparaît dans le sommeil sous forme de perte de conscience. L'inconscience peut aussi être morale, elle consiste alors en un aveuglement qui mènerait le sujet à une situation dangereuse où il ne prendrait plus garde de la conséquence de ses gestes. Enfin, il existe l'inconscience pathologique où le sujet semble égaré dans la démence ou la folie, il est alors incapable d'être conscient de ses actes..
C'est pourquoi nous pouvons nous demander si l'inconscience pourrait justifier jusqu'au dernier de nos mouvements ; auquel cas le recours à l'inconscient est-il légitime?
Certains font valoir la légitimité du recours à la notion d'inconscient pour expliquer et soigner, cependant d'autres affirment que l'inconscient n'explique rien et remettent même en cause son existence. Même si l'usage explicatif de la notion d'inconscient paraît légitime, son usage justificatif l'est-il pour autant ?
Le recours à la notion d'inconscient pourrait selon certains expliquer de nombreux faits inexpliqués, les justifier et même soigner des patients atteints de maladies psychiques. Il existe différents degrés de cette croyance à l'inconscient.
D'abord Leibniz, même s'il n'utilise pas explicitement le terme d'inconscient, fait de ce dernier un conscient virtuel, c'est-à-dire non pas une pure extériorité de la conscience mais du perçu non aperçu. Il le décrit comme "des impressions qui sont dans l'âme et dans le corps, destituées des attraits de la nouveauté, qui ne sont pas assez fortes pour attirer notre attention et