Le refoulé
1°Le retour du refoulé
Comme nous l'avons vu, il existe un " gardien " entre le conscient et l'inconscient. Ce gardien retient le refoulé qui exerce sans arrêt une pression en direction du conscient, ainsi ce gardien équilibre les forces en appliquant une contre-poussée incessante. Néanmoins l'inconscient fait, en permanence, revenir des faits refoulés dans la conscience sous la forme de ce que l'on appelle des " rejetons de l'inconscient ". Ces rejetons sont en connexions plus ou moins lointaines avec ce qui a été refoulé. Le refoulement ne tient pas tous les rejetons du refoulé originaire à l'écart, du conscient, quand ils sont assez éloigné du représentant refoulé alors la porte du conscient leur est ouverte. Comme si le " gardien " de la conscience était programmée sur le refoulé originaire, ainsi lorsque les rejetons prennent une forme trop éloignée du refoulé originaire ils contournent la résistance du conscient. Le retour de refoulé se produit en permanence dans la vie quotidienne : par des lapsus, par des fantasmes, par des actes manqués, par les traits de caractères. Ils sont donc des dérivés du refoulé et font l'objet de nouvelles défenses. En effet le retour du refoulé est un symptôme de névroses. Ils demeurent néanmoins incompréhensible dans le conscient, et n'aident pas, sans la présence d'une cure, à comprendre ce qui a été refoulé. On retrouve aussi un retour du refoulé dans la cure analytique, mais il y est provoqué par l'analyste, à partir des associations faites par le patient. Les associations du patient font partie des rejetons du refoulé, ils sont donc des dérivés du refoulé, ainsi à partir de ces associations l'analyste réinstaure une traduction consciente du refoulé. Comme si l'analyste décodait dans le conscient ce qui avait été encodé dans l'inconscient dans le but de tromper la vigilance du " gardien ". Dans la cure psychanalytique, le refoulement comme le " retour du refoulé " engagent une pratique clinique