Le registre lyrique
I. Les caractéristiques du texte lyrique.
Le texte lyrique se reconnaît :
- à ses thèmes : il exprime des émotions ou des sentiments heureux ou malheureux suscités par l’amour, la nature, la beauté, la poésie, la foi dans un idéal, la douleur, la solitude, l’angoisse, le désespoir, la mort
- à son énonciation, le plus souvent à la première et à la deuxième personne
- à ses procédés d’expression de la sensibilité : lexique affectif, apostrophes, exclamations, interrogations, figure de style
- à se recherche de la musicalité : travail sur les répétitions, les sonorités et les rythmes
II. Le lyrisme et les genres
Le registre lyrique est avant tout présent dans le genre poétique, qui se prête particulièrement à l’expression du « moi ». Quand le poème exprime une plainte, on parle de poésie élégiaque.
Mais on trouve aussi des passages lyriques en vers ou en prose dans le théâtre, l’autobiographie, la lettre, le roman, lorsqu’il s’agit pour l’auteur, le narrateur ou un personnage d’exprimer des émotions ou des sentiments sur des thèmes lyrique.
III. Le lyrisme dans l’histoire littéraire
Dès l’antiquité, la poésie lyrique s’opposait à la poésie épique. Elle était destinée à exprimer les sentiments personnels des poètes, qui chantaient leurs textes en s’accompagnant de la lyre. Orphée est la figure mythologique qui symbolise le poète lyrique.
Au XVIème siècle, le lyrisme est très présent chez les poètes de la Pléiade et au XIXème siècle dans la poésie romantique. On le trouve aussi fréquemment chez les prosateurs comme Rousseau (XVIIIème siècle) et Châteaubriand, et dans des romans comme ceux de Victor Hugo ou d’Emile Zola.
Cependant, dès le XIXème siècle, le lyrisme est contesté. On lui reproche un excès de sentimentalisme, une concentration excessive sur le moi et sur l’émotion, au détriment des qualités de la forme littéraire. La fin du