Le renouveau de s.mallarme
Les oppositions entre la nature pleine de vie et le poète abattu révèlent ce malaise. Ainsi, "la sève immence", liquide organique associé à la vie végétale, fait figure d'antithèse avec "le sang morne". La nature est personnifiée par l'emploi de verbes d'action comme "a chassé" ou encore "se pavane". A l'inverse, le poète quant à lui, est dans un état de lassitude et d'inaction. Son attitude passive est soulignée par le verbe "j'attends" mais également par son errance au vers 7, ou directement dans l'expression" dans mon être à qui le sang morne préside". Aux image de chutte associé au poète s'oppose l'ascension de la nature avec les références du renouveau comme dans le verbe "pousser".
Le spleen submerge le poète: les personnifications de la dépression ("l'impuissance s"étire") auxquelles s'ajoutent les sonorités traînantes comme "le bâillement" rélèvent l'ampleur de ce mal être. Les comparaisons et métaphores associent enfin l'état du poète à une mort symbolique. Quant à l'image du "cercle de fer", elle suggère en ce sens une torture morale.
II- la description de l'ennui fait penser au spleen baudelairien. On retrouve la même comparaison du "crâne" et du "tombeau" ; le cercke de fer rappelle le couvercle. On sent l'influence de Baudelaire sur Mallarmé notamment derrière les images choisies pour évoquer l'impuissance et la souffrance. Le rythme ralenti pour exprimer l'étendue de cette souffrance n'est pas sans rappeler celui de la marche