Le renouveau du cinéma allemand et sa réception dans la presse française.
Si depuis quelques années, le cinéma allemand était en retrait, il avait pourtant compté parmi les plus grands. En effet, dès les débuts de l'industrie cinématographique, l'Allemagne produisit des chefs d'oeuvre tels que Le Cabinet du docteur Caligari, Nosferatu, ou encore Metropolis. Les grands noms du cinéma était alors allemands: Murnau, Fritz Lang, Lubitsch... Pour ne citer que les plus connus. Il est vrai qu'après l'interruption de la seconde guerre mondiale, le cinéma allemand avait déjà eu quelques difficultés à renaître de ses cendres. Mais aujourd'hui, nombreux sont les cinéastes qui sont encore sous l'influence des ''quatre grands'': Wim Wenders, Werner Herzog, Rainer W. Fassbinder et Volker Schlöndorff. C'est justement là que se situe le problème: Comment succéder à ces géants du cinéma? Dans les années 60/70, lors du temps de la contestation sociale, le cinéma engagé connait un véritable envol. C'est en 1962 que le manifeste d'Oberhausen est signé par 26 jeunes réalisateurs qui prèchent pour un cinéma engagé reflètant la réalité contemporaine allemande: ''Ce Nouveau Cinéma a besoin de nouvelles libertés. Il doit se libérer du conformisme corporatiste, de l'influence des partenaires commerciaux et de la tutelle des groupes d'intéret. [...] Le cinéma de papa est mort. Nous croyons au Nouveau Cinéma.'' (Traduction du manifeste d'Oberhausen, le 28 février 1962). Après la mort des plus connus de ces cinéastes, le cinéma allemand sombre à nouveau dans l'oubli.
Depuis Lola rennt, en 1998, on assiste à un véritable changement de ce cinéma qu'on croyait mort. La presse parle de ''renouveau du cinéma allemand'', de ''jeune cinéma allemand'', ou encore de ''réveil du cinéma allemand''. Mais quelle est la légitimité de cette appellation? Qu'est-ce qui définit ce nouveau cinéma? Quels réalisateurs y appartiennent et qu'est-ce qui les unit dans ce mouvement?
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