LE REPAS AU MOYEN
Un repas était une succession de services, dont le principal était le rôt. Avant lui se trouvaient un ou deux services dans lesquels on présentait l’assiette de table (apéritif), des potages, des porées de légumes, des viandes en sauces, des tartes ou des tourtes, des poissons. Le rôt était servi accompagné le plus souvent d’une céréale (fromentée, blanc-manger…) et d’une ou de plusieurs sauces (cameline, sauce verte…). La pièce rôtie pouvait être grosse ou petite, sauvage ou domestique. On mangeait alors beaucoup d’oiseaux, des poulets ou chapons, des faisans, des pigeons, des cailles, des cygnes, des paons, du gibier, du mouton, du porc, mais très peu de bœuf.
Après le rôt venaient les entremets, qui pouvaient être un spectacle ou un plat. Puis on trouve la desserte, qui comprend des mets plus sucrés, car il faut dire que le sucré-salé était constamment présent sur les tables médiévales.
Vient ensuite l’issue, qui est un service de confiserie et de vin doux ou épicé.
Le repas se termine par le boute-hors, où l’on grignote des épices qui facilitent la digestion.
Il faut aussi garder à l’esprit que chaque année comportait entre 100 et 150 jours maigres, où la viande et parfois tous les produits animaux étaient interdits. On remplace alors la viande par le poisson, le lard par l’huile (d’olive ou de noix), le lait par du lait d’amandes.
Quelques recettes médiévales
Soupe improvisée
Pour 4 personnes : 750 ml de bouillon de bœuf ou poulet, 1 cuil. à soupe de vinaigre, 3 cuil. à soupe de verjus, 2 œufs,
80g de chapelure, 1 pincée de gingembre, 1 pincée de muscade, 1 pincée de safran, 1 pincée de clou de girofle, 3g de sel Faire chauffer le bouillon, battre les œufs, les mélanger au bouillon chaud, hors du feu en battant au fouet. Ajouter la chapelure, puis les épices délayées dans le verjus et le vinaigre. Cuire quelques minutes en remuant et servir.
Omelette aux herbes
6 feuilles de tanaisie, 1 feuille de rue, 4 feuilles d’ache (céleri