Le resume de festins de la detresse d'aminata sow fall
Les valeurs traditionnelles permettent de résoudre la plupart des problèmes qui affectent le Sénégal.Tel est le fil rouge qui relie tous les livres d'Aminata Sow Fall, y compris Festins de la détresse, un roman publié en 2005. Maar est à la retraite et ses deux fils n'arrivent pas à trouver un emploi en dépit de leurs diplômes. Cette situation suscite une grande détresse chez le vieil homme. Il se sent démuni face au disfonctionnement de l'Etat et abhorre la vénalité de certains de ses compatriotes qui compromet l'avenir de milliers de jeunes Sénégalais. Toutefois, la probité et le sens du partage hérités de la tradition restent porteurs d'espoir : c'est ce que l'histoire de Maar et de sa famille nous apprend. Né dans un petit village de pêcheurs, Maar n'a jamais oublié ses humbles origines. Au terme d'études qui auraient pu lui ouvrir les portes de la richesse et de la notoriété, il choisit de devenir instituteur, respectant les coutumes et essayant d'en impartir la valeur à ses élèves et à ses propres enfants. Le souvenir de ses parents l'accompagne et les convictions qu'ils lui ont transmises donnent un sens à sa vie. Il n'est donc pas étonnant que ce soit un air chanté par sa mère qui lui vienne à l'esprit lorsque de gros nuages noirs menacent l'avenir de ses fils :
... / Daakal nakar, doom yaay / Djiwal diam, doom yaay / Ndakh bou dee dioté, doom yaay / Adal mounoufa dara, doom yaay [... / Ferme la porte de la détresse / Sème la paix / Car lorsque sonnera l'heure de la mort / L'argent ni les richesse n'y pourront rien] (p.16).
Biram, le fils aîné de Maar, est médecin. Il cherche du travail mais aucun poste n'est disponible parce qu'un petit nombre de politiciens, de fonctionnaires et de chefs de projets indélicats s'attribuent les fonds destinés au Service de la Santé, détournent l'argent octroyé par les organismes internationaux et réduisent l'embauche de nouveaux collaborateurs à quelques emplois temporaires et